samedi 10 mai 2008

Premiers pas de Ludo en Argentine!

Bariloche 30 avril - 4 mai

  • Estancia Fortin Chacabuco
Ça y est j'ai retrouvé mon petit Lu! Transfert en catastrophe d'un aéroport à l'autre et avec beaucoup de chance nous commençons bien notre voyage. En route pour Bariloche, retour en Patagonie après 15j d'absence!
Grâce à une rencontre fortuite lors de ma dernière escapade, et sur les bons conseils de Boris ( http://www.borispatagonia.com/ ) nous partons nous installer pour la nuit dans l'estancia Fortin Chacabuco. Et là, c'est le début d'un moment magique! Nous sommes reçus par Riky et sa soeur Béa, qui s'occupe de l'exploitation touristique de l'estancia. A peine arrivés, on se sent chez soi, assis au coin de la cheminée, et nous apprenons à connaître l'histoire du lieu autour d'un bon verre de vin de Mendoza et d'une petite picada agrémentée de truite fumée (faite maison).

Riky nous raconte l'organisation de l'estancia: environ 4 personnes à l'année pour s'occuper des 2 000 moutons, des 60 chevaux et des 10 000 ha; la manière dont les estancias vivent aujourd'hui beaucoup du tourisme à cause de la baisse du prix du kg de laine de mouton. Il nous transmet aussi et surtout sa joie de vivre grâce à son sourire permanent, à sa profonde gentillesse et à l'excitation qu'il a à nous raconter son mode de vie. On se sent bien avec lui!

Après une bonne nuit de repos, Riky nous explique comment se passe la tonte des moutons et l'évolution des méthodes depuis ces dernières année. Ça a l'air plutôt sportif! C'est en fait une seule et même équipe de 10 personnes qui tourne dans toute la Patagonie dès la fin de l'hiver et pendant 3 mois pour tondre les moutons. Chacun a son poste prédéfinit : celui qui classe les moutons en fonction de leur race, celui qui l'amène à la personne en charge de la tonte, le "tondeur", les trieurs de laine (on ne garde que la plus propre) puis les tasseurs. Tout est vraiment fait à l'ancienne, dans les règles de l'art. Riky nous raconte aussi l'ancienne méthode de castration des moutons à l'époque des indiens Tehuelche... c'était avec les dents!!

Après ça, nous passons à un autre hangar, celui du groupe elec . Alors là autant vous dire que je n'ai pas tout suivi, si ce n'est qu'en général les estancias ne sont pas raccordées au circuit électrique des villes et doivent s'auto-alimenter. Ils ont un groupe qui date de la 2nde GM... plutôt énorme et vétuste mais qui marche encore bien!


On retrouve ensuite Jesus (le mec en charge de nos chevaux) et partons Ludo, Riky et moi pour une petite balade à cheval dans l'ouest de l'estancia. Nous ne faisons qu'un tour de 2h mais les changements de paysage sont permanents. On passe de forêts de pins, à de la pampa, à des collines verdoyantes. Les chevaux sont un vrai régal, puissants, nerveux mais quand même gérables malgré mon petit niveau. Ils réagissent au 1/4 de tour et on une allure au galop assez incroyable. Ce n'est pas vraiment la vitesse c'est plutôt un rythme calme et posé... Bref, c'est un régal. Riky nous emmène au sommet d'une colline ou nous apprécions la vue sur le Mont Tronador (env. 4 200m). Retour prévu à l'estancia pour le déjeuner mais le raccourci que veut nous faire prendre Riky est finalement un peu plus difficile que prévu. Nous sommes obligés de descendre de cheval pour passer la descente (plutôt casse gueule à cheval), de dégager un peu le chemin pour que les chevaux puissent passer. J'adore!



Après ces émotions, on se régale d'une bonne parilla de mouton, boeuf, cotelettes... et encore du bon vin. Malheureusement, on comprend aussi ce qu'est que l'exploitation touristique à grande ampleur en voyant arriver un bus d'env. 40 touristes plutôt seniors qui viennent à l'estancia pour le déjeuner. On s'éclipse rapidement pour repartir à cheval, cette fois ci à l'est, dans la pampa. Là, le paysage est plutôt monotone mais Riky connaît bien le coin et nous réserve qq surprises. Un cerf passe à qq mètre de nous, nous le coursons dans la montagne et découvrons toute une tribu au détour d'une colline, et une vue imprenable sur Bariloche au détour d'un autre virage. On essaie aussi tant bien que mal de réunir qq moutons mais à part les effrayer, nous n'arrivons pas à grand chose... Et au bout de 4h de chevauchées sauvage il est déjà l'heure de rentrer et de faire nos adieux à Riky et Béa autour d'un maté (spécialité argentine de thé qui se déguste à toute heure du jour et de la nuit. C'est tout un rituel)



  • Trekking au Cerro Lopez
Premier essai de trekking pour Ludo et moi. Après avoir loué une voiture, nous partons sur la route des lacs pour rejoindre le départ du sentier. Sur la carte, pas de difficulté majeure annoncée, une ascension d'environ 3h30 pour 800m de dénivelé. Et pourtant après 1h de montée nous n'en pouvons déjà plu! Ca monte bcp plus sec que prévu et Ludo commence à insulter la terre entière (surtout quand il me voit partir devant avec un peu plus de facilité...).


Ludo pas content Le refuge qu'on n'a jms atteint Une victoire: la belle vue

On finit par faire une pause pour reprendre des forces et repartons de plus belle. Et là, la montée est encore pire et ni l'un ni l'autre n'arrivons à suivre. Surtout qu'à notre rythme nous risquons de ne pas arriver la haut avant la nuit... On décide donc de redescendre et là on se rend compte qu'il y avait en fait un autre sentier beaucoup plus facile... Enfin, on arrive quand même à se perdre un peu dans la descente... du coup ça devient beaucoup plus folklo que prévu... Bravo aux randonneurs du dimanche! On a quand même réussi à se planter de sentier à l'aller et au retour!

  • Trekking au Refugio Frey, Cerro Catedral
Mais on ne va pas rester sur une défaite, et on re-signe pour le lendemain! Cette fois, on prend une montée toute tranquille et on se sent beaucoup mieux. 3h30 de marche sur 10 km et dénivelé de 600m. C'est plus de notre niveau! Tout se passe très bien jusqu'au km 7 où la pente commence à se faire plus dure! Et Ludo qui se remet à insulter la terre entière. Juste pour l'anecdote, la phrase de Ludo en pleine ascension: "La prochaine fois t'emmènera ta mère!" Après qq pauses et un petit sandwich on finit par arriver au refuge. Enfin! Nous avons réussi. Mais on avait aussi oublié que la descente était un peu longue! On arrive en bas exténués et bien contents d'avoir réussi cet exploits. On marche comme des petits vieux mais on l'a fait! (on se rendra compte qq jours plus tard, en discutant avec de vrais marcheurs, que c'était vraiment une rando de débutants... et que ce n'est pas rassurant qu'à notre âge nous montions si lentement! )



  • Visite des cavernes de Cerro Leones et après-midi avec les locaux
Pour notre dernier jour à Bariloche, on décide de la jouer un peu plus cool (surtout que nous mettons péniblement un pied devant de l'autre) en allant visiter les cavernes de Cerro Leones. Petit aperçu de ce qu'est la spéléo et surtout, en haut de notre petite montagne nous apercevons au loin un rassemblement de gaucho autour d'une énorme carrière. Nous décidons d'aller passer l'après-midi la bas pour découvrir ce que peut être un dimanche avec les argentins. On se retrouve en fait au beau milieu d'un après-midi "rodéo". Tout le monde est en habit de fête, il y a une bonne trentaine de chevaux qui attendent d'être montés, un asado géant, et la petite cabane des juges avec le guitariste qui encourage les cavaliers. C'est une ambiance assez magique et nous nous sentons vraiment chanceux de pouvoir nous joindre à eux. Nous avons trouvé la meilleure façon de passer notre dernier après-midi à Bariloche. Je vous laisse regarder qq photos:




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